Bien que l’alternance soit une réelle ouverture vers le monde professionnel, il n’est pas toujours évident de choisir le type de contrat qui nous correspond. Contrat de professionnalisation ou d’apprentissage ? Nous vous proposons ici de comparer les deux.
Si vous n’avez pas trouvé d’entreprise et que les refus s’amoncellent, nous vous proposons également quelques alternatives à l’alternance.
Les contrats de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail en alternance qui permet de lier formation pratique dans une entreprise et formation théorique en cours. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, il prend la forme d’un contrat à durée indéterminée avec une activité de professionnalisation comprise entre 6 et 12 mois et d’un contrat à durée déterminée qui correspond à la période d’action de professionnalisation comprise entre 6 et 12 mois minimum. Il vous permettra d’obtenir une qualification enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles et reconnues dans les classifications d’une convention collective nationale de branche ou ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle.
Outre le fait de booster votre employabilité, il offre surtout de nombreux débouchés : l’embauche définitive est souvent la suite logique de ce contrat. La rémunération dépend de votre âge et de votre niveau d’étude, mais elle est fixée à 814 euros par mois si vous avez moins de 21 ans et la rémunération maximale est le smic ou 85% du salaire minimum conventionnel.
De plus, cette formation est financée par la formation professionnelle grâce à un prélèvement sur la masse salariale des entreprises. Ces dernières peuvent parfois prévoir des rémunérations supérieures aux minimums légaux.
Les entreprises sont souvent séduites elles aussi par les contrats de professionnalisation. Les employeurs sont notamment exonérés des cotisations patronales d’assurances sociales et dispensés de l’indemnité de fin de contrat si vous êtes en contrat de professionnalisation en CDD. En plus de ça, la professionnalisation est aussi un gage pour l’entreprise de bénéficier d’un étudiant motivé, et susceptible d’être embauché sur des bases concrètes. Vous serez en effet traiter comme un collaborateur à part entière.
Le contrat de professionnalisation vous permettra donc d’acquérir de l’expérience professionnelle et de concilier études et travail.
Le contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage représente le plus ancien et le plus utilisé des contrats en alternance. Il est pris en charge par les régions et est en plein développement dans l’enseignement supérieur.
C’est un contrat de travail particulier qui peut être conclu en CDD ou en CDI, dans le dernier cas, et si l’embauche est effective, il n’y a pas de période d’essai à l’issue de la phase d’apprentissage. Il est signé pour une période de un à trois ans mais sa durée peut être prolongée si vous échouez à votre examen. Vous avez la possibilité non négligeable de signer plusieurs contrats d’affilée ce qui vous permettra de bâtir un parcours de formation diplômant et d’acquérir en même temps une véritable expérience professionnelle.
En ce qui concerne la rémunération versée par l’employeur, elle est calculée en pourcentage du smic. Elle varie de 25% à 78% selon votre âge et votre année d’exécution du contrat.
Grille de salaire en contrat d’apprentissage
Moins de 18 ans | 18-20 ans | 21 ans et plus | |
En 1re année | 370 € | 606 € | 784 € |
En 2e année | 547 € | 725 € | 902 € |
En 3e année | 784 € | 862 € | 1 154 € |
Quelques alternatives à l’alternance…
Les stages alternés
La convention de stage alterné est peu connue est rarement promue. Pourtant, l’alternance ne se résume pas aux seuls contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Elle permet aux étudiants d’accéder au monde de l’entreprise et de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Sous forme de stage de longue durée, les stages alternés vous octroient le droit de conserver votre statut étudiant tout en bénéficiant d’une expérience sur le terrain. Le principe est simple : Comme une alternance classique, vous alternez période de cours et présence en entreprise. En revanche, vous signerez une convention de stage à la place d’un contrat de travail et ne serez donc pas salarié de l’entreprise.
Convaincue de l’intérêt pédagogique et professionnel des stages alternés, les écoles supérieures et l’ESCEN notamment mettent en avant ce type de contrat. Pourquoi ? Et bien parce que son organisation est souple, et que les contraintes légales sont peu limitées. Les écoles sont également libres de choisir les modalités d’accompagnement, de financement et de rémunération.
Une bonne solution pour vous….
Grâce à ce contrat, vous préservez tous les bénéfices liés à votre statut d’étudiant : accès au crous, au restaurant universitaire, ainsi qu’à la mutuelle étudiante, et votre gratification est obligatoire lorsque votre stage dépasse une durée de deux mois. A noté que le montant horaire est fixé à 15% du plafond horaire de la sécurité sociale (soit 3,6€ de l’heure) ou de la convention de branche, mais que vous pouvez bien évidemment négocier cette gratification avec votre entreprise d’accueil.
En cas d’accident, et comme vous cotisez à la sécurité sociale, vous êtes immédiatement pris en charge, et êtes ainsi couvert quelque soit les risques encourus en entreprise ou sur le trajet du travail.
Autre point positif non négligeable… Les entreprises ne font en général pas de différence entre un apprenti et un étudiant en stage alterné. Vos missions seront donc tout aussi intéressantes, responsabilisantes et professionnalisantes que si vous étiez en alternance.
… Et pour les entreprises
Toutes les entreprises ou même associations peuvent accueillir un stagiaire en alternance. Aucune habilitation particulière ne leur est demandée, si ce n’est de prendre en charge les frais de formation (si il y a), la rémunération du stagiaire et/ou ses frais professionnels. En échange, l’entreprise bénéficie du crédit d’impôt formation dans le cadre de ses dépenses liées à l’accueil de l’étudiant ou bien d’une déduction des frais et indemnités de stage sur la taxe professionnelle.
Deux autres points à mettre en avant auprès des entreprises : la convention de stage leur permet de pallier un manque d’effectif, et surtout, l’entreprise n’a aucune cotisation sociale à payer si la gratification minimum n’excède pas 545,65 euros par mois.
En revanche faites attention, la durée des stages effectués par un même stagiaire dans une même entreprise ne peut excéder 6 mois par année d’enseignement renouvellement compris. Là encore, dans le cas d’un stage en alternance, la durée maximale est fixée à 6 mois non consécutifs par année d’enseignement.
Alors, Si vous appréciez les variations entre théorie et pratique, que vous redoutez les contrats d’alternance ou que vous n’avez tout simplement pas trouvé d’entreprise, les stages alternés peuvent être une solution intéressante pour vous.
Mode projet ESCEN
Dès la quatrième année à l’ESCEN, vous avez la possibilité d’intégrer le mode Projet. Il vous permet de mettre à profit l’ensemble de vos compétences digitales au service d’une projet collectif ou individuel. Vous pouvez donc créer votre startup,votre association ou bien même une application mobile et lancer votre activité auto-entrepreneur tout en suivant vos cours en alternance. Vous serez encadrés par des coachs professionnels qui suivront l’avancement de votre projet.
Un petit exemple…
Deux étudiants en classe de M2 à l’ESCEN Paris ont été tentés par ce mode Projet. Paul Foutrel et Vincent Magras, deux amis ayant beaucoup voyagé en Erasmus notamment se sont rendu compte qu’il était parfois complexe de trouver des activités autour d’eux et d’y accéder. Il se sont alors lancés dans un projet d’application dès leur année de Bachelor avant de se tourner vers un MBA en mode Projet à l’ESCEN. C’est ainsi qu’est né Swappy. Le principe est simple : envoyez lui un message et il vous aidera à trouver des bons plans et des activités sur Paris !
Leur projet a aujourd’hui évolué en chatbot, véritable tendance actuelle. Les deux amis travaillent en ce moment-même sur ses améliorations… affaire à suivre !
Alors si vous aussi vous avez des idées, des envies de création.. n’hésitez pas à vous renseigner sur le parcours projet !